Festival or not…

C’est la saison ! En même temps que les nectarines, les festivals mûrissent et éclosent à qui mieux mieux. Aujourd’hui ce nouveau fruit se prépare et se déguste de multiple façon, c’est un passe partout, un met de consommation courante. Bon, pour mieux faire passer la pilule et en agrémenter le goût, pour montrer la diversité, en voila un mot à la mode (je lui préfère pluralité), le festival s’est parfumé aux extraits d’essence essentielle de jazz, de théâtre, de danse, de folklore, de rock’roll, de musique sacrée, d’opéra, de cinéma, de patrimoine, de cirque, de photographie… C’est l’overdose ! Et que dire de toutes ces Reconstitutions Hystériques, de tous ces Sons et Poussières qui clignotent ici et là en toute impunité.

Bon, il faut que je me calme, mais quand même, devant cette profusion de spectacles, reproduits souvent à l’identique, il y a de quoi se faire du souci. A son origine, le festival n’était pas légion, croissant au sein d’un Comité, il lui fallait se bagarrer pour exister et au cours de son évolution résister à quatre types de déviations :

La déviation notabiliaire. Conception qui phagocyte le Comité organisateur à un rôle de patronage.

La déviation commerciale. Conception qui tend à figer la recherche dans les formes acquises, à annuler le dynamisme proprement artistique.

La déviation municipale. La confusion du politique et du culturel, contraire aux principes constant du Comité, a pour conséquence la mécanisation du travail directionnel et organisationnel.

La déviation institutionnelle. Dans ce cas, le festival deviendrait propriété d’organismes d’animation culturelle, et perdrait son autonomie essentielle.  

Alors qu’en reste-il aujourd’hui ? A part quelques irréductibles, le festival à perdu son sens et sa fonction révolutionnaire de l’art. L’animation règne en mètres.  

Jacme Gaudàs

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