Zappe devant tant de couillonnades

Et ce pébron de Jack se languit totjorn. Dans La Détresse du Midi la revendique mondiale… Dans les Alliances françaises c’est vrai que les expats font péter la fête à neuneu… Faguèri un torn en vila, escotar les tiroirs caisse. Qu’est-ce ? L’été en fait. Aquò plan de festajar las sasons. L’E10 en l’état s’à-coup quatre 21. Alertés les balètis bolègan fèsta à cad’un. Autistes réveillés.
Tel Don Quichotte le Centre mène le combat, préfèrerai un, pour la francophonie et sa soi-disant langue universelle. Comme s’il y avait une universalité des langues. Les œuvres le sont. Qu’importe les langues que las brasèran. « Le monde est divers. Il y a beaucoup de cultures, certaines sont, en nombre, toutes petites, ce qui ne veut pas dire que ce ne soit pas de grandes cultures. » Là, France traite ses langues indigènes comme si elles étaient de seconde zone.
Zappe devant tant de couillonnades. Me dis que nous sommes bien brave, que compreni los Còrses, même si leurs pratiques pour ne revendiquer, in fine, qu’une pâle copie du nationalisme français qu’ils dénoncent si justement… Cette nation France, formée de pluralités culturelles étouffées sous le joug de l’unitarisme n’est pas celle qu’on devine à travers les textes de La Boétie et de Pey de Garros, qui optaient pour une nation culturellement plurielle, baroque, mais une nation narcissique, un instrument d’exclusion, un vieux schéma, un obstacle majeur à la construction de l’Europe des peuples et des identités. La pluralité culturelle chez les autres ok, mais pas chez nous et ne nous emmerdez pas avec vos langues et cultures affublées de cet horrible adjectif de « régionales »… Confusions repérées.
Donc le centralisme se porte bien, relayé en cela par le régionalisme ambiant. Ces Régions, si trop nombreuses et si mal taillées, voilà qu’elles se regroupent, faut voir comme pour certaines, se cherchent un nom, et là craignons le pire… Gare aux provincialismes ambiants chez nos z’élites alitées. Les Régions, comme les Départements, ceux-là ont la vie dure, ne sont que des cadres administratifs territoriaux. Pourrions faire l’économie d’un… Pas encora deman.
La réforme de la nation passe, aussi, par la prise en compte, en conta tanben, de l’identité plurielle qui ne doit pas être confondue, détournée par des revendications de type régional, erronées et fantasques dès que l’on parle de cultures. Et qui n’ont pour résultat que d’ajouter à la confusion.
Profiter de son nom pour se faire un nom. Ici, en Occitanie française, et oui elle est aussi Italienne (Haut Piémont) et espagnole (Val d’Aran). Nous sommes, suffît de lo causir, tous héritiers d’une culture phénoménale à plus d’un titre. Avec leur concept d’Amor Cortés (Amour courtois) les Troubadours occitans du Moyen Âge adoptent une posture révolutionnaire pour leur époque. Mettent le oaï à leur manière. Qu’ils soient de haut lignage, comme Guilhem IX d’Aquitaine, Bertran de Born, ou du peuple, coma lo Bernat de Ventadorn, Pèire Vidal, ils bousculent les idées reçues de la grande église. Transforment et inventent le sûr-amour de l’Amour en plaçant la femme convoitée en Dòmna à conquérir, jusqu’à plaquer son visage devant la face de Dieu. Al centre del jòc d’Amòr. Hérésie ! Mieux, avec cette Dòna de l’Autre, souvent son protecteur, pratiquent la Joie d’Amour, jòc menat mètressament plan dans le raffinement et la poésie. Erotisme ! Y a k les lire. Leurs poèmes sont trésors de subtilités, d’enseignements, de pratiques de poétique et d’érotiques. Que ne sont-ils pas dans les manuels scolaires ? Pour aborder les leçons d’éducation sexuelle ils sont champions.

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