Lettre ouverte au Père Noël : Comme un marronnier…

Ausit on the Radio FMC : Bon, je te dérange alors que tu es en plein boum. Je sais, ton carnet de commandes est over-booké, j’entends les coups de marteaux de ta brigade de forgerons occupés à ferrer tes rennes pour le raid de la nuit mystique où une fois de plus le miracle va se répéter. C’est réglé comme du papier à musique, le petit jésus va re-n’être le 25 décembre à 0 heure. Bébé va nous faire l’ave. Junior il fera les 400 coups. A 33, avec la manière, il fera un bras d’honneur à la croix et s’installera docteur. Hyde pour toi, aï pour moi, comme chante l’autre…

Finalement tu es un sacré buzziness man. Ta petite entreprise ne connaît pas la crise, mieux elle est devenue une super multi internationale. La mondialisation cela fait belles lurettes que tu la pratiques, je me demande même si ce n’est pas toi qui l’a inventée, manigancée, sacré grigou va ! Et quand je pense à tous ces gens qui la redoutent, la combattent, je me dis qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de truanderie, comme chante l’autre… 

Au fait, est-ce vrai cette histoire que ce seraient les AméricKains qui t’ont soutenu et qui finalement te manipulent depuis ta Laponie natale ? World, world, world, le Père Noël est une ordure mais c’est le plus grand magicien du monde. Bon, tous tes employés qu’ici et là racolent sur la voie publique, encostumés dans leur couleur Coke, sont-ce des intermittents du chômage ? Sont-ils déclarés au fisc, comme chante l’autre…

Bon, ici, en bas de ma rue, dans les petites échoppes, ce n’est pas la grande liesse… Ta croyance foutrait-elle le camp. Garde-toi des alter-noëlistes, ils vont bien finir par te jeter un sort tous ces mécréants. Quand je pense que tous t’ont chanté quand ils étaient petits, quand tu descendais du ciel, comme chante l’autre…

Allez té, comme un banal du midi, je vais nous recommander de jouer au loto. Quoi ? Mois aussi je pourrai batifoler avec les milliardaires de l’imaginable. Allez venez Milord, comme chante l’autre…

Hey ! Entre nous, ce n’est pas encore toi, qui vêtu comme un Roi mage, va remettre ça début janvier…

Jacme Gaudàs