Marathon man

Entendu sur Radio FMC ont èra convidat, una arquiva qu’on dirait aujourd’hui, un vejaire que nos espèri…  Complicat ? Non, complexe 🙂

Donc Toulouse aurait son Marathon. Championne du monde de la pluralité, bien dans ses briques de Capitale culturelle retrouvée, Toulouse éclaire le monde à l’occasion de la nouvelle édition de cette course intelligente qui en appelle aux mots, aux langues, aux livres, aux auteurs, aux acteurs, d’ici et d’ailleurs… Y a pas à dire, depuis que la théorie anti-centraliste de Félix Castan est devenue pratique de référence au ministère (après dix ans d’expérimentation volontaire à Toulouse) on respire mieux dans le pays.

Souvenez-vous de la première édition, 2005. Que n’a-t-elle pas fait couler d’encre, de maux, mais initiée aussi, un vrai débat sur quelle politique culturelle pour la ville, fait se rencontrer les acteurs et les élus qui au bout du compte n’avaient pas d’autre choix que de s’entendre tant ce concept ne pouvait trouver à Toulouse qu’une légitimité. Bon, ce ne fut pas simple. 

A l’époque les acteurs du COUAC (Collectif Urgence d’Acteur Culturel) étaient en résistance légitime face à la Mairie, le Conseil Régional et le Département, après réflexion, n’avaient pas soutenu ce projet, le discours Paris contre Toulouse, pour ne pas dire Paris contre province, était encore de mise… 
Mais le virus décentralisateur castanien était vivace et en faim de compte, non sans mal, avec beaucoup de ténacité, l’unanimité s’est faite autour de cette circonstance afin de poser enfin depuis Toulouse et pour la France les fondations d’une stratégie anti-centraliste, la Décentralisation Culturelle était décidé, bingo !

Souvenez-vous : Les lieux et les espaces public investis par les artistes (célèbres et anonymes) et le public, un jeu de piste pour tous dans la ville avec Montaigne à Sorano, La Boétie au TNT, Umberto Ecco à la Digue, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Marc Trillard, Denis Goupil, Christine Angot, Robin Renucci lisant place du Capitole, dans le cadre du Forum des Langues, l’œuvre de Pasquale Paoli, cette Constitution qui servit de modèle à la notre, mais aussi Bertolt Gouzenne Bretch, Max Rouquette, Rita Macédo nous faisant entendre la musique rythmique des mots de « Bahia de tous les saints » de Jorge Amado, Serge Pey scandant son Evangile du Serpent place de la Daurade, Hawad et ses « Sept fièvres et une lune », Carlotti et Michel Marre convoquant les Troubadours sur le parvis de St Sernin… Les éditeurs, libraires et ateliers d’écriture au taquet… Qui pouvait être contre cela ?

Drinnnnggg !!!  Ce n’est pas ça ? Mais alors qu’est-ce qu’on attend… Sabi, complexe mais il est temps de s’y mettre et ce d’autant que les moyens financiers sont là. Chiche !!!

Valable dans toute les villes capitales de notre histoire commune. Décentralisation culturelle en lead… Crèsetz que i essètz ? Pas encarra mas bon, monde que travalhan… 

Jacme Gaudàs

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