Le 22 de Papillion

Belle mòstra support surface aux murs du Salon Reçoit. Paysan, musicien, plasticien, soudeur, braseur, ponceur, piuletaire, obstiné, sensoriel, Papillion accroche ses métaux tablaux d’art brut approximatif et dégagé en paysages grande baie, certains ont encore leur rideau fermé, installe sa brouette atelier sonore, socs d’araire, ressor suspensif de tracteur, essieux, une basse, sonnailles de toutes tailles et sonorités, appeaux chants d’oiseaux de par chez lui, en Rouergue. « Ce soir il joue en solo… On rentre d’une tournée underground en Bretagne, terrible… j’ai chanté Los montanhòls avec Annie Ebrel… »  

René Duran fait le pitch, avec Papillion ils forment le groupe Nouvel Optic, the best of groupes de rock minimal, tendance punk de l’Aveyron, way Joe Strummer… « rock pour sa philosophie… »

Es ora. Papillion entre en ballet incessant dans ses paysages picturaux, le suivons d’une salle à l’autre, batteur en action, mailloche en main les percute, les fait sonner, tire les rideau pour de nouveaux panoramas, entendons les zinzinulements des mésanges, le coucoulement du cocou, les fringotements des pinsons, les merles siffleurs… 

Et la ballade champêtre longe des souvenances, l’approche de la ferme et ses chants d’appels… « ti, ti, ti, ti, ti, ti… » pour la volaille, « vèni, vèni, vèni, tè, tè, tè… » pour les bêtes, vaches, brebis… Sons de sa vie, de tous les jours à la campagne, sonner, grincer, frotter, rayer, poncer des plaques en métal brut de récup, dans les fermes c’est très utile… Tout est en art autour de lui.

Jacme Gaudàs 

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