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Alors ces noms ? De ces news grandes régions qui, c’est bon de la rappeler sont des cadres administratifs en expansion certes, sont encore bien en laisse tenues. Les supers préfets furent nommés demain matin, bien avant les jours de votation. Alara q’un nom en aquèsta fusion MPLR ? Des noms ! Des noms ! Mescladis en vu. Les médias s’en emparent et cadun dins son biais organise une consultation en direction des habitants résidents… Alara los malhuns hoquètent, se brandissan, un bruch d’Òc s’abronda en cadun son speak : lengadocian, gascon, provençal, nissart, landés, bearnés, catalan, français aussi même s’il n’ y en a pas assez. Pas aisit l’afar occitàna, complexe disait Félix Marcel Castan sur Radio FMC : « La littérature occitane ne se présente pas comme végétation patoisante de terroir, ni poussée nationaliste, mais comme une contre-littérature française. Nous sommes en présence d’une création qu’on ne peut assimiler à la pulsion ethnique et spontanée d’une société. Dès l’origine, il y a sept siècles, notre littérature s’était séparée de l’empirisme socio-politique. Elle appartient à la civilisation du livre, de l’écrit, comme le latin d’Eglise dont elle est issue. »
Un jòc. Cadun, caduna dit lo nom que vòl. Pareil dans les autres news grandes régions ? Pas sur. C’est ainsi que les gens du Nord-Pas-de-Calais-Picardie résident désormais en « Hauts de France », hautistes, hautain(e)s, en voilà du nom… Pourtant autour de la langue picarde, projetée en chti, «Nord-Pas-de-Calais » en était un tout trouvé, non ? Mai d’aquò los d’Alsace Champagne-Ardenne Lorraine son pas sortits del bòsc tanpauc. Entre Acalie et Austrasie, un Grand Est se susurre, champagne !!!!
En çò nòstre comme d’hab se le joue solo ensemble. Convergence or not ? Pas encore. Alors dans l’occitan réseau tolzan « Occitanie » tient la corde. Avec ou sans acronymes ? Centrale était le veux de Marc Censi pour la sienne, mais il n’osa pas. C’est dommage car à l’époque ça serait passé. A la radio Félix persiste : « Au Moyen-Age, la plupart des langues se sont formées, à mesure que prenait corps un ordre politique, comme instrument normalisé de cet ordre, le dialecte central éliminant les dialectes restés dans la marge. Mais la langue occitane s’est unifiée, à l’inverse, sans impérialisme d’un dialecte sur l’autre, au sein de contradictions politiques inextricables, dans un enchevêtrement de pouvoirs qui ne laissait entrevoir aucune unification étatique. L’unité linguistique s’est élaborée dans les monastères de Saint Martial de Limoges, de Conques, de Sainte Eulalie, etc, pour assurer le pouvoir de l’église sur une population qui n’entendait pas le latin. Quand les Troubadours parurent, vers 1100, ils s’emparèrent de l’instrument linguistique déjà forgé par leurs maîtres, pour élaborer une contre-culture, indépendante du latin ecclésiastique. Les chants des Troubadours retournent les chants liturgiques, une langue, une musique, des principes prosodiques, qu’ils profanent insolemment. Jusqu’à la morale de la « « fin’amor » qui s’oppose à l’amour d’origine divine. »
Alara cossi fasèm ? La votation sur le site de la région est un simple appel à… Finalement je me demande qui ça intéresse vraiment. J’en parle, j’interroge mes alentours, ce n’est pas la grande préoccupation du moment. En même temps il y a les catalans du Roussillon et de Cerdagne, Midi sonne encore e tanben Pyrénées… De son costat nòstra Presidenta a des penchants de Sud. Des Sages sont nommés, la plupart d’entre eux ne connaissent que tchi à la culture occitane, rien d’anormal, c’est pas dans les programmes. Là le TGV (Très Grand Valable) de Montalban apond : « Profanation, sacrilège, hérésie, tel est le cheminement créateur qui a fondé la littérature occitane, et l’a marquée durablement. L’identité occitane n’est pas un fruit du sol, elle est fruit d’un combat, constitution d’une altérité. La littérature des Troubadours s’érige en fait comme acte de défi, contre l’Eglise, dont la philosophie triomphait dans l’art roman. »
Alors ce nom ? Au fait, y a-t-il aussi des interrogations et des désirs de noms du côté d’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente ? L’Aquitaine en gésine ? Je la voterai si j’y résidais. Ne vont quand m’aime pas nous la manquer. Et en PACA ? Oseront-il Provence ?
Le microcosme d’òc aux claviers, toujours beaucoup les mêmes 🙂 Comment faire pour ouvrir, l’ouvrir, s’ouvrir pour ne plus souffrir, pour intéresser le plus grand nombre, locuteurs ou pas. Expliquer, faire entendre… Le vieux Lion de la rue de la Banque enfonce le clou : « L’identité occitane s’est constituée de nos jours comme réponse aux tendances unitaristes et centralistes de la France contemporaine. Elle émerge donc à toute les époques comme phénomène interne à la vie culturelle, sans intervention externe, sans stimulant d’origine politique. Elle a fait la preuve qu’à côté des identités nationales, qui sont, elles, d’origine communautaire, peut exister un autre type d’identité, d’origine linguistique et culturelle. Importante conclusion, pour la connaissance des phénomènes littéraires et culturels en général. »
Alors non. Appeler la fusion de MPLR Occitanie est réducteur, sera refusé au Conseil d’Etat. Parce qu‘en dernier lieux le Centralisme  (en même temps ça peut fédérer, persister, les pros pourront far batèsta contra), de tot biais ai entendut, en les lisant, des provençaux, des nissarts, des limousins, des gascons tousser en découvrant cette hypothèse, ce rapt languedocien. Pour info l’IEO n’ y est pas favorable. L’Occitanie c’est plus fort que ça. Je lobbyise Languedoc-Roussillon. Aucune gêne, l’appellation est déjà codifiée, la langue d’Òc incluse dans le patronyme, sèm en traças de l’antan Comté du Languedoc, avec le Roussillon en guise de catalans du nord… Certes les gascons du Gers et de Bigorre romègan, mas ja valents en Miègjorn-Pirenèus, sus l’afar de la lenga son ajuda. D’après les dernières infos locales, fin finala si l’Occitanie rit en tête, le CESER lui préfère Languedoc-Pyrénées. Qu’en pensez-vous ?

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