Força monde à Lavilledieu-du-Temple pour les obsèques de Nadal Rey, presque 105 ans. La messe est célébrées en occitan per lo Paire Jòrdi Passerat, lenga ausida per tots, e sul pic cantada…
« Dubrir quand tustan a la porta
N’aver paur d’aucun mal amb tu
Saber tot çò que l’amic porta
Demorar totjorn dins la lutz »
Coma diguèt lo Gaël sur Radio FMC : « Si toutes les messes étaient aussi émouvantes, enthousiastes et paradoxalement vivantes que celle célébrée aujourd’hui par Jórdi Passerat en hommage à Nadal Rey, les églises seraient certainement plus remplies… (et j’aurais certainement nettement moins de réticences à y mettre les pieds…) »
Las omelias del Jòrdi son un mescladis d’erudicion, de poesia, d’envoladas liricas, d’umor (meteis un jorn triste coma uèi), nous pouvons les assimiler à de superbes contes. Tè, Nadyne, convidada tanben sus Radio FMC se remembra : « La première fois que je l’ai entendu, c’était à Mirabel, pour une messe de minuit où il parla avec ravissement …des oiseaux. Avant de dire aux gens à la fin de l’office : « Atencion, los valats son proches de la rota » ( Attention ! en repartant , les fossés sont près de la route ! ). » Bon caminadal… 🙂
Lettres d’automne sont lues en ville. Bien en place le Festival fonctionne. Librairies, enseignants encore, midlle class vieillissante, los joves escolants, les cibles cernées, la formule est bonne, peut-être encore trop fixée sur l’oil… Premières d’un nouveau cycle, les Lettres présidées par Brigitte Giraud mettent les lecteurs à l’écoute de leur temps… « L’un et l’autre ».
Anguèri als Augustins ont Apulée, polida e mage revue annuelle de littérature et de réflexion, initiée par Hubert Haddad, tunisien, écrivain de langue française, poète, romancier, conviait à des rencontres, avec lecture de textes des contributeurs du premier numéro dont le thème est « Galaxies identitaires ». Langues et cultures, littératures, altérité tout est bien mentionné… « Voir les rives de la Méditerranée à partir du Maghreb… » Bon choix. Au côté d’Hubert Haddad, sont Amina Saïd, poétesse, écrivaine et traductrice tunisienne d’expression française, Catherine Pont-Humbert, écrivain, journaliste littéraire, meneuse de nombreuses rencontres, débats, cafés littéraires, productrice à France Culture, Maurice Petit pour les lectures… Toujours qu’en une seule langue, l’oil en l’occurrence. Aurait bien aimé en entendre d’autres. Ausit tanben d’asenadas… Et oui, a Montalban avèm l’Al-Andalus sul cloquier de Sant Jacme, les Orients d’Occitanie, maures e crestians, d’Alem Surre-Garcia pourraient s’espandir sus la ciutat de Perbòsc, Castan, Cayrou, Gardes… De belles lettres en òc écrites, lues, dites… Chiche 🙂
Aimé « L’homme populaire », création chorégraphique et littéraire. « Où va la musique dans le corps ». Danseur, musicien, Louis Barreau joue l’air de son accordéon et ère… Piaf sur ce texte respire, évente, joue le souffle, sculpte quand la votz de Robèrt Smith… Rien et plein, respirer tout en creux, remplir les yeux d’absence et de manque, oser… Flash à Berlin, « Une année étrangère », Brigitte Giraud, la pop Cure d’avant la chute du mur, populaire groupe aussi, dins una autra lenga. Per èla fa très. The Clash !!!! Del costat d’Emmanuelle Pagano se bastis sul ròc ont aigas… « Nouons-nous », filons le lin, ligne et fils fan mèstiers… Ici aussi une autre langue, celle de l’autre costat de las Alpas, la même qu’ici, romanica coma l’òc, qu’es.
Puissant à la maison de retraite Protestante où Maurice Petit et Nathalie Vidal lurent, jouèrent, interprétèrent « Le journal d’Adam et Eve » de Mark Twain. En fait un double. Elle et Il. Elle est d’Il, deal, voir la côte… Ils l’ont auprès des résidants, l’écoute est à l’histoire, belle et vraie Genèse, elle est nous… Avèm encara de trabalh, après, le gouter était comme d’habitude, excellent. 🙂
Lendeman anèri veser « L’amour ping-pong » au Théâtre Olympe de Gouges. Lecture concert avec, entre, les textes de Brigitte Giraud et les chansons d’Albin de la Simone. Découverte pour beaucoup de montalbanais ce chanteur. Incroyable, même feu Alors Chante ne l’avait pas vu… Dialogues, échos, escambis dòç-amars où les textes et les chansons se questionnent pour dire les espoirs et les déceptions, les petits arrangements et les grands élans, les lâchetés ordinaires et l’héroïsme fou… Espectacle bèl. 🙂
Et le vernissage d’Angeloff à l’étage chez Lulu la Nantaise. Peintre montalbanais, « Une amie m’avait offert un livre sur Chagall qui m’a ému. Ça m’a donné un déclic… je me suis lancé en autodidacte. »
Là aussi langues, bouches, carras, escota las de dedins, langage. Serge-David, arlequin de darrer, présence, personnages à faces interrogeables, aller et retour, portraits, empreintes, cadun son biais, un visage, deux oreilles, salle des miracles, du monde pour en parler, voir, appréhender, supporter, aimer, acquérir… Cal sab ? Me far soscar a Soutine, il y a des fois du génie chez Angeloff.
En bas, c’est le festival Culture Bar-Bars, « Lobotisez-moi… » canta Marcel Capelle, en soli solo fait le show à la recherche de son blues…
Le mal aux langues est solide, la France est une scierie d’elles, que toutes les coupées soient dans la besace de Christian Troadec, candidat « Démocratie, Territoires, Régions » à l’élection présidentielle 2017. A suivre…
Jacme Gaudàs
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