« Per veire lo Bèl que luzis
« l’agach uman trop s’escurzis
« d’aulas rantèlas ;
« mas los trobadors, los ausels
« se comprenons, levant lors èls
« vers las estèlas. » (1)
Alara contunha de bolegar dins lo pairòl new region. Nous l’allons ça voir lèu lèu ce nom désiré, espéré, rêvé, fantasmé… Pour mémoire, le CESER préconise et lobbyise Languedoc-Pyrénées. Sondat a l’entorn, plutôt bien reçue, trouve clientèle. Languedoc solo se pòt pas because quid des les catalans du Nord… Semblerait qu’Occitanie mène la course aux votes. En tous cas les « occitans » de tous poils au bout de leurs langues sont au taquet, les plus médiatiques président beaucoup, pas de lézard, son occinationals amb una lagrèma federalista… Ont les moyens de leur leurre, vertat que panar Occitania per nomar LRMP…
Sur Radio FMC le Dreux aussi : « Je suis Français et je suis le premier à le regretter, parce que ça vous laisse pas de fenêtre de tir autre. ET on se connait assez (même si on est pas d’accord politiquement) pour que je pense que tu comprennes pourquoi perso je suis contre Occitanie (c’est pas ça l’Occitanie). »
To compreni. C’est bien pour ça que le nom qui sortira de l’urne, m’en caga, macarel sabi plan « qu’un coup de tampon Occitanie sur la mappe monde… », coma l’ai ausit e vist a las informacions regionalas, ne satisfait que des ravis. Aquò dit cal aver tot lo monda per abrondar la bèla 🙂
Sul pic lo Dreux apuèja : « Saps tant que les ravis ont un batifuòc pour allumer leurs cigares, ils se contrefoutent du monde pour abrondar (au contraire si on abronde trop, ça va devenir la Sant Joan et ils pourraient perdre leur place de cortesans de subvencions. »)
Ola !!! Garde l’énergie pour la mettre en actions culturelles, tu le fais déjà amb los ligams de las valadas d’Italia, cap lo Dafin e los autres, Nissa, Marseilha… Aquèsta new region es pas qu’un tròç d’Occitania !!!! Entre temps la CCI de Midi-Py vote Pyrénées-Méditerranée. Synthèse ouvrant sur l’Eurorégion avenir… Malvy a bien bossé là-dessus. Tout en étant jacobin. Perque pas ? Redimensionne, qui va s’en saisir ? Qui va le voir ? Quels intérêts ? Quimèra lo Politic òc !
Uèi rougissent les catalans du nord. Poussés au sud par les indépendantistes, leur réaction est exagérée et chargée d’anales querelles inutiles. En plus ça peu envoyer une jacob dose aux juges du « tribunal » du Conseil d’Etat. 🙁 Ahhhh !!!! Occitanie-Pays Catalans s’espèra et l’espèri. Pour enfoncer le clou ! Why n’avoir pas garder Languedoc-Roussillon ? Era ja fargar, mais bons nos experts… Quelle farce ces élections 🙂
Comme l’a théorisé si justement Félix Marcel Castan, la caractéristique du combat occitan, c’est de n’avoir pas une base de classe. « Sa base réside dans la langue particulière et distincte : qui peut croire qu’une langue s’identifie à quelque classe que ce soit ? Erreur théorique. » (2)
Bon, personne mis à part Ben Vautier, Rémy Firmin et les chats d’oc du PNO… Pourtant, dans l’approche et l’utilisation qu’en font nos décideurs, il y a encore du pain sur la planche tant ils en sont embarrassés. Qu’en faire ? Comment ? Pourquoi ? Elle est si présente dans les inconscients… Une patate chaude cuite sous le centre, un trésor pour tous, une mine d’òc.
La force et l’intérêt de la culture occitane c’est sa littérature. Des Troubadours de l’an Mil aux écrivains d’aujourd’hui le flux littéraire ne s’est jamais tarit, mieux, nobélisé avec Mistral, nominé avec Enric Mouly (même au Ministère ils ne le connaissent pas) c’est un super plus que nos cerveaux lobotomisés, unitarisés et brasés à l’oïl par le centralisme républicain, ne peuvent plus voir, sinon comme un exotisme intérieur… Té, je l’inscris au prochain Marathon de Toulouse, tournoi littéraire richement doté en euros…
Du coup ça râle et trastèja dans les cercles, et sans le vouloir vraiment au moins au tout au début, la dérive se classifie, se politise et revendique sans réfléchir aux conséquences, voit des envahisseurs partout, se sent colonisée donc se nationalise, pour se libérer d’un phantasme… et les pieds de cochons Marie-Madeleine. Bref tout le monde à tout faux et rien n’avance. Prétendre régler les affaires de l’occitanisme en occultant la problématique littéraire, c’est mettre la charrue avant le blues… C’est ignorer les caractères spécifiques par quoi l’occitanisme diffère de tout autre mouvement auquel on voudrait artificiellement l’assimiler.
Té, encore une : « L’Occitanie n’est ni l’Irlande, ni le pays Kurde, ni la Corse, ni la Bretagne, ni la Catalogne. » L’occitanisme est investi d’une mission : Mettre en évidence le travail d’écriture, comme créateur d’identité. Une langue plus qu’à moitié fantomatique, originellement indépendante de la structure étatique dans laquelle elle se trouve impliquée, engendre des œuvres dont la signification dépasse son destin propre, concerne cette structure dans son ensemble et le surplombe pour s’ériger en valeur autonome. Dans ce transfert et cette transfiguration elle trouve d’autres forces, qu’ignore un simple parler vernaculaire… (2)
Autrement à Nuit debout de Montalban la GRQM (Grande Révolution des Quartiers du Monde) repart de plus belle, s’évoque l’occitanisme, le nom de la new région… Ecouter, entendre, comme par hasard es una jova montalbanésa qu’en parla … Fa de ben. Que vive la Décentralisation culturelle, n’avèm besonh !!!!! …
« Qual sab se los Tordes, antan
« n’èran pas d’aèdes cantant
« cansons de glòria,
« e cal sab se dels jorns ancians,
« ara, suls tucs lengadocians,
« n’an pas memòria ? » (1)
(1) Antonin Perbòsc (Lo Gòt Occitan)
(2) Félix Marcel Castan (Manifeste Multi-Culturel (et anti- régionaliste) Cocagne Editions
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