InTarnational because le local est pris en compte et ça conte dans la balance de l’escambi.
Lo Tarn (prononcez Tar) jazze dempuèi longtemps, thank you Thierry Lada & Albi Gonzo d’un còp èra avec des programmations on again, découvertes dans toutes les places départememtales où les Jam Selfs’pliquent encore, al mens l’espèri.
Du pied du Viaur à Mirandol, terrador labourré au Rock in Time affiché with les Requin Marteaux, le Didier Labbé Quartet passeur d’elixir distillé aux folklores du pourtour de la Méditeranée, ponts entre, les relie, les transforme par le biais de l’improvisation…
A Mazamet où l’Apollo designh sona mai d’un còp, tè remembrança del Brass Band de Lester Bowie…
Castres où le blues de Jimmy Johnson boulega les sons, Puylaurens, païs de la Mariane républicaine et de Padèna le plus grand conteur occitan du Monde, s’offrit à la bande à Marc Demeureau : La Friture Moderne. Centrifugeuse de folkores, France par la Corrèze, Turquie, Rajasthan, Colombie, Macédoine, enfanfare en passa-carrièras… Lavaur où Dòna Guiraude subit un féminicide chrétien, et où sous la Halle aux Grains David Krakauer fit entendre le folklore klezmer, joué dans les caves de New York où Sidney clarinetait…
Albi où au Théâtre Carratini s’enlisa alors qu’à l’Athanor le Brass Band Michel Marre et ses invités firent freesonner de cap als pès, Cossi anatz again.
A Fiac ont se bolèga l’art contemporain, les free impovisateurs, performeurs, i aguèt tanben Michel Giroud peintre oral éléctronique et tailleur en tout genre, mot, son, geste, voix, écriture, dessin, schéma, objet… Stop !!
Ok avetz compres pourquoi à Gaillac, en plus des chinois, il y a CocoJazz. Un Festival InTarnational intelligent. Deux Bingo dans leur temps différent, celui de Cocojazz se contunha et pour sa deuxième édition, non seulement les tenants organisateurs commendèrent lo bèl temps, mai d’aquò una Luna treslucada J
Alors ?
Mercredi 11 septembre
Le premier chant de Gal de ce CocoJazz 2 raisonna au Centre pour la Photographie du Château de l’Hom. Un outil précieux pour la commune, le département, la région Occitanie, le Château d’Eau à Toulouse… Avec Dominique Assor aux drums et Jean-Louis Moisset au sax, en Jam le jazz in situ… Fa de ben, faut bien se détendre in the mood. Coltrane le passeur, Miles en mineur le disait et redisait à ses musiciens, « creuse, creuse, trouve… » Le Folklore, ce minerai si riche qui en sois flitre, digère, distille et restitue les sons de sont, ses, blues profonds. Chaud Gaillac à la Cave du Château où dans leurs cadres 40X50 les photos de Kitz, roulant photograf’Jazz voyageur, tiennent aux murs avec son exposition « Les héritiers de John Coltrane ». E uèi c’est le vernissage.
Sont 22 saxophonistes dans sa pléiade, de Branford Marsalis à Julien Lourau, parrain du festival, en passant par David S. Ware, Charles Loyd, Jimmy Eath, Dave Leabman, Joé Handerson, George Adam, Joé Mc Phee, Wayne Shorter, Bill Evans, Stefano di Battista, Michael Breaker, Stan Getz… Deux grands formats, Dizzy et Miles de dos, sont accrochés aux murs de la salle voisine, magnifiques. Tout comme les quatre prises l’an dernier au vernissage de l’expo de Patricia Huchot-Boissier.
Alors rouge ou blanc le Gaillac regale les petits fours, les représentants des institutions et partenaires présents, los elégits de la ciutat officient, frileux quand même encore un peu quand à cette histoire, « très bien, très heureux… avons reconduit… ». Mais sans le dire et tout en le disant mettent la pression, encore des preuves à faire… Épreuves.
La seguida se tèn au Cartes sur Table, bar culturel et coopératif, beau lieu en fonction, d’ailleurs la Jam loquace locale se met en showffe, tous les musiciens qui sont là, nombreux, son uros un còp de mai… L’ADN de CocoJazz est là et pas ailleurs. Une force qui peut paraître invisible pour les cerveaux mal où pas nettoyés. A eux de jouer e segur de rescontrar… Et ça joue !!!
Tè, Jean-Louis Moisset en sax master, un jove als drums, clavier et bassiste rodaires pour un Berry funk bruissonant, un trompette s’imice et ça capèja sur les épaules, tourne autours de Coltrane, et c’est tapis ce soir, los valents sont à l’œuvre, sax ténor, alto, trompette, perçus, basse, guitares, clavier, drums, à toi, à moi, à nous…
Le bar est ouvert pour les musiciens Jam’eurs… CocoJazz toujours.
Samedi 14 Septembre
Pourquoi la « Jaz » ?
En Occitanie, la « Jaz », mot sublime utilisé par les Trobadors du Moyen Âge, désigne le moment ultime où la Dòna (maîtresse du jeu d’Amour) dit oui, jouit de son amant.
Pour en arriver à cet instant de paratge, le poète doit se plier aux règles de l’Amor cortés : avoir une posture telle qu’il doit se hisser au niveau de sa Dòna. Attention ! L’Amour peut se perdre, c’est la femme qui en est toujours dépositaire.
Comme le jazz, c’est de l’Instant et de l’Instinct.
Me souvien d’avoir écrit ce texte à la demende de Pascal Anquetil, un focus Irmactu en 2010, en réponse à la question : Pourquoi le jazz ?
77 musiciens, producteurs, tourneurs, journalistes, etc. ont répondu à « cette drôle de question » volontairement ouverte, tout à la fois naïve, vaine, évidente, saugrenue, essentielle, stupide, pertinente, impossible…
Donc à l’auditorium Don Vayssette la « Conférence musicale – Carte blanche à Julien Lourau, « Être Jazz » est en débat.
Qu’es aquò ? Oui fallait la faire m’aime si ce fut long à la détente… Pas de festival sans débat. Co-menada per Domminique Assor, Coco responsable, psychanaliste, musicien, la parladissa de Lourau, quand à son parcours Jazz, est des plus classique. Comme beaucoup de jazzmen français de sa génération il fut bien formaté par l’atraction parisienne, très lourde, le terrible centralisme fait son œuvre de sape et encore beaucoup de dégâts. Alors bien sûr l’escuse est à placer pas n’importe où, Julien dénote, sans doute ses gènes béarnaises, ce grand-père de qui il entendit la langue, moins les musique pourtant si ovniprésentes, ces folklores… Rondeaux, Sauts, Chants polyphoniques, Ripataoulères…
« Le moi et le ça, l’autre, l’amour devant, degage il faut être de son être, s’aliéner pour faire le pas de côté de son soi, je suis et je le dit… »
A Paris Lourau est à part, genre « loubard » du sax au son reconnaissable, curieux, ouvreur, à l’écoute du partage, détonne dins lo pesquièr des musiciens de cette époque, dite de Jazz européen, ère Afijma (actuelle AJC). Doit-on adjectiver le Jazz ?
Alour oui il le connait, le joue, en joue sous tous les formes, avec dans son sac d’ado le rock, le free, multiplie les rencontres telluriques, DJ Shalom, Nöel Akchoté, Bojan Zulfikarpasic… Le vit, l’aime, larme… Mais l’être ?
« Mélanger les tout seul »…
Un bon débat s’en suivit, où l’on s’est vite rendu compte de la confusion qui règne en mètres dans les tête de l’intelligencia parisiènne dès qu’il s’agit parler de musiques et encore plus de folklores, mot complètement dévoyé dans notre pays et remplacé par traditions, ce qui ne veut rien dire.
Les folklores sont à énoncés, intelligent cet International Festival.
Bon aquò’s pas tot mas la jornada es pas acabada. Cap, par les ruelles médiévales étroites, aux Jardins de l’Abbaye Saint-Michel où Rhoda Scott et ses ladies font les balances. Belles idée ces Elles. Vaquí que le marchand de glaces installe son banc, les préparatifs avancent, de que minjar e bèure, dans la rue jouxtant les Jardins, les engagées de La Gaillacoise courent leur parcours. Aux jardins, derrière les chaises de devant la scène, l’espace dégagé est prêt à recevoir la performance dansée « Autour de Coltrane » par la classe de Danse contemporaine du Conservatoire de Musique et Danse du Tarn. Alors ça dans, zique de transe roule ses éclipes et bruisse les embrums tarnais… Bonne chorégraphie d’uèi per deman !!! Òsca.
Un cop acabat, l’orde des choses reperend le service, les tables et les chaises sont dressées face à la scène, il fait beau, la pleine lune monte tranquillement et les gaillacois.e.s, et qas qu’eux, arrivent, en famille, nombreux, cal dire que ce site, cet écrin est des plus agréables, aqui sèm plan et quand m’aime c’est la grande Rhoda Scott qui est là sur la scène avec son Lady Quartet.
19h, Go !!! Deux saxes, Julie Saury à l’alto et Lisa Cat-Berre au ténor, Sophie Alour aux drums et la mestressa de l’orgue à fond d’entrée et sul pic ça swingue au Jardin, dins l’òrt abadial et quand l’hamond prend l’aval nous naviguons, le Tarn en frémit d’ondes…
« Bonjours… Très bien accueillies, nous sommes les audacieuses amazones du Jazz… »
Tè, une valse, le ténor de Lisa Cat-Berre en guise de grande voile et aquò’s tourne, vira, navigue… Et les morceaux s’encadènan, là une compo aux accents funky aussi… Et le groove à la relance, on the Rhoda again…
Un thème de Trenet, intro posés, freesée aux drums by Sophie Alour, « Que reste-t-il de nos amours », le ténor de Lisa Cat-Berre y répond tout de go par un très beau chorus… Le public est emporté… En suivant Julie Saury lance sa composition « laissez-moi », tout en finesse, en rondeur, l’altiste déroule ses aigues bien lovées par la drummeuse, doublées par le ténor de Lisa Cat-Berre et que fait-elle la grande Rhoda ? Elle se met au service, les accompagne… Et ça Trane sur les rails du Bop, jusqu’au bout. Magnifique concert.
En final, alors que la lune pleine joue la poursuite face à la scène, le Gaël Horellou Quartet entre en jeu. Très bon musiciens de la génération quadra’jazznaire. Barrutlaire l’Horellou saxe où sa vie le mène, Vikto Nyberg à la contrebasse, Étienne Découfin au piano, Antoine Paganotti à la batterie, un pack comme au rugby, le Quartet est confortable pour les chorus, las betèstas, les complicités, ça pétille et perle, là écouté des avants et des arrières qui ouvrent fin als flolklores, ces bleus si sauvagement tendre s’en jazzent coco ! En suivant sa trajectoire la treslucada, au moment où l’on pourrait être trop bien, où elle se mire dans le Tarn, en diagonale de la scène, convidan lo Lourau, prononcer Lourrrraaruouuuww. La seguida s’enflamme au clair de l’autre, Julien on the mood et ça décolle… Être jazz serait-ce ça ?
Very good CocoJazz. Le vendredi j’ai manqué l’Olivier Temine & the Volunteered Slaves, même que Bex est dans la boucle. Sais que ça l’a fait, pas surpris, ai tellement de remembranças amb eles, au Mandala d’un còp èra ont lo Tigre, c’est Ton Ton Salut qui nous l’amena de Marseille, quand à Emmanuel al Mandala èra à l’òstal…
Donc, Messieurs qu’on nomme grands, àl trabalh, la troisème édition se dépense déjà intelligemment, faut la suivre, l’accompagner vers l’excellence… A l’an que vèn.
Jacme Gaudàs
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