Entendu sur Radio FMC ont lo Glaudi Sicre èra convidat. Alors prenez une grand respiration et écoutez vous lire…
« Damaggio est l’historien des découvertes improbables et des souterrains de la pensée française qui passent par Montauban et ses alentours, un gros travail qui remue les mémoires, pose beaucoup questions sans trop y répondre pour nous laisser l’occasion de sousquer ferme ( j’affectionne ces jeux de mots bilingues et parfois trilingues ou plus mais hélas peu les relèvent ), il devrait parfois écrire de la poésie beat voire des romans poétiques avec tous les personnages qu’il a connu dans les livres ou en chair et en osses un peu à la Kérouac c’est exactement ce que par ailleurs j’ai conseillé à Mariot qui dans un autre genre et en occitan écrit aussi des kérouacqueries ses voyages en Albanie ou en Catalogne et ailleurs ses conversations en occitan avec Marcel Courthiade au fin fond de la Transylvanie ( Courthiade le grand sachem des roms à l’Inalco et dans les institutions européennes, de père occitan – il parle très bien son oc – et de mère Rom, il vient de sortir un livre sur la grande histoire des roms vous devriez l’inviter à Montauban je vous fais envoyer la doc ) : il manque un Ginsberg à ces deux auteurs, et à d’autres, Ginsberg qui a su « vendre « ce phénomène beat aux éditeurs de New-York ( quand on connait cette histoire dans les détails on comprend très bien les manques du mouvement oc ) ( un éditeur et un publieur et un promoteur), et je disais donc que Damaggio nous excite la mémoire et j’ai envie de lui donner d’autres pistes par exemple sur Clouscard, que j’ai très bien connu et rencontré souvent entre 1969 et la fin des années 80 c’est moi qui l’ai amené aux rencontres de l’IRM sur la question occitane je raconte ailleurs je ne sais plus où sa joute avec Castan sur les Trobadors et je pourrais parler de mes joutes avec lui, notamment sur l’Amérique, l’écologie, la musique ou l’occitanisme et bien entendu sur le marxisme, parfois un peu les mêmes joutes que j’avais avec Gonzalès ou Bernard Férré dont Damaggio ne parle jamais c’est extrêmement étonnant, Férré qui a longtemps habité Montauban et qui y habite encore de nos jours, venu en philo à Toulouse après un passage à Paris, grand illustrateur des thèses situationnistes dans une revue agricole tarn et garonaise au début des années 70 et qui a connu Castan dans les années 60 et à qui j’ai fait connaitre Meschonnic plus tard il a d’ailleurs écrit un livre non publié sur Castan-Meschonnic, qu’attendent les éditions Cocagne ou d’autres, et grand copain de Marie-Christine Etelin l’avocate dont les parents étaient à Bressols et parlaient l’occitan aranais, la seule qui m’a parfois défendu dans les aeropages critico-marxisants de Toulouse pour cette raison quand je me suis mis à chanter en patois, oh je pourrais en raconter des choses mais je voudrais surtout délier d’autres langues c’est pour ça que j’ai monté les Conversations Socratiques à Toulouse et le Forom des Langues et que j’ai accepté de reprendre l’Université de Laguépie pendant laquelle on parle de tout ça dans les moments off mais on peut le faire aussi dans les moments programmés c’est d’ailleurs ce dont je vais m’occuper illico pour cette année une rencontre avec Damaggio, Férré, les Etelin, Rosendo Li, Mariot, Daziron, Garrigues, Courthiade, Lubat, pourquoi pas Michéa ( mais pas Plenel, interdit aux franchimards, ou alors ils viennent pour écouter et poser des questions !), peut-être après la réunion programmée sur la proposition de Meschonnic et la diffusion de sa traduction en x langues et la rencontre avec le Pen-Club occitan c’est le vendredi 12 juilhet, il y aura même Alranq et d’autres figures de l’occitanisme, et Damaggio en fera un compte-rendu sur son blog et il faut inviter un jeune éditeur franco-usitan qui lancera une collection apte à faire découvrir toute cette pensée et ces aventures souterraines sudouestino-occitanes et usitanos tout court dans l’underground pluraliste de partout. E m’arrête là pour le moment j’ai pas rempli mon programme une autre fois je dirai la suite San Francisco en 72 et pourquoi Castan voulait partir en Amérique avant la guerre et d’autres nouvelles de Noel Arnaud et de Panassié et l’avenir occitan du free-jazz dans le 82 etc etc. »
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