Les Allées Mortarieu ce n’est pas rien. Lices depuis tant de temps, situées des Montalbanais, Montaut y tint Grand Bazar (quelle belle galerie serait), l’Harmonie municipale sous le kiosque jouait… Et le temps roula, roula… Se firent parking, jachère d’autos, carreau del Mercat los dissabtes de matin…Polida passada menant au plateau et son point de vue, de còp las Pirenèus enla…
Uèi, empeiradas de blanc barena, sur les Allées (Andanas) camina e caminarai in situ, l’estiu fara caud, scène à promenades commentées, contées, projettées… Dans ses jouets mai d’aquò le kiosque. L’Histoire de la ville à tout à chacun d’ont que venan e ensemble la passar. Alors des œuvrièr.e.s de la ciutat s’en mêlent, dans tous les quartiers ça boulègue, ça répette, ça met en route, les troupes, théâtres, danses, musiques au jeu jouent, « Ma ville est le plus beau Park », fonctions plurielles de tot biais, là le Siège, là-bas les 400 Coups, Le Pont des Consuls… Lo trabalh ja en plaça dans le trafic du Marché, l’En Scène est un point de fixion, reste à mener les frictions.
Tè, comme c’est cette idée sogrenue de vouloir nommer l’ensemble des Allées de l’Empereur et Mortarieu, « ramblas ». Après Toulouse où siège aussi un provincial banal du midi, voici que Brigitte B. de Montauban joue au mouton suiveur, amplifié, sans aucune critique de la part de cette pauvre Dépêche si mal servie, qui l’écrit avec des guillemets, laissant transparaitre en suspend la hauteur de ce nom. A rason. Per ièu, vos e per un fun de monde las Ramblas sont si tu es à Barcelone… Un des éléments de son Identité.
Là, chère Brigitte B de Montauban, votre désir, comme vous nous l’écrivez sur votre Lettre aux Montalbanais en vue des municipales érections venantes, à savoir « Faire de Montauban l’Aix en Provence de Toulouse » est insupportable. Choc troublant, pesuc, là c’est sortie commotion, coma à Sapiac. Mai d’aquò vision primaire naviguant à vue courte sur le canal hystérique de la matrice provinciale installée, « brasée » disait Castan, partout en France, et ça vient de loin, de Richelieu à pied… Satané Centralisme lobotomiseur de cerveaux, très peu en réchappent, coupeur de langues, pieuvre tentaculaire…
« Dire une ville, tâche parfaitement utopique ! Soixante mille habitants, c’est soixante mille villes différentes. Il est infiniment rare que tous les citoyens se retrouvent engagés dans une même action. Montauban connu un tel destin une seule fois dans son histoire : quand elle résista victorieusement, en 1621, aux armées royales. La plupart des villes n’ont jamais connu pareil consensus. Ce sont en général des contradictions, des conflits intérieurs, des dissensions, en somme des débats idéologiques qui caractérisent l’identité d’une ville. Encore ne sont-ils pas permanents : seuls certains grands débats engagent la population dans sa masse. » (1)
En même temps le MIB (Musée Ingres-Bourdelle) ouvre ses portes. Réussite, Monsieur Ingres fait de la place à son compatriote Bourdelle qui est et sera la découverte pour de très nombreux visitant.e.s à venir, même des montalbanais. Sans pousser les murs, le gain de place, 800 m2, est bien exploité, œuvres mises en valeur, en lumières, de cops a la bòrna de trop, mais bon revoir le buste de Léon Cladel, grand écrivain méconnu des montalbanais, les peintures d’Armand Cambon, l’école montalbanaises d’après Desnoyer est en replie, mouvements prévues certainement… Cafeta plan.
Per acabar tòrni sur les Allées, si longues qu’elles ont deux noms, et que chacuned’elle vient de dévoiler sa statue. Camille Claudel, « la vague », belle œuvre sur celles de l’Empereur, siu pus dur amb la de Mortarieu où ce pauvre Hérakles enterré sur le plateau… Pourrions le croire sorti d’une imprimante 3D, l’eusse aimé ainsi. Hébé même pas, du coup sans intérêt, dommage.
Jacme Gaudàs
(1)Félix-Marcel Castan, Le vouloir d’une ville (Identification de Montauban et Décentralisation nationale). Cocagne éditions
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