Le cœur. Parti comme ça du haut de ses 84 printemps. Parti retrouver Hélène qui le précéda de quelques mois dans l’après. De Cambiaire, occitaniste de cap al pès depuis son ombilic, uros que l’Occitanie soit officiellement taguée sur la carte… Me dit-il lors de notre dernière rencontre, en septembre au 22 le Salonquireçoit.
C’est Michel Batlle qui ce matin, drriiiiiiiinng… 🙁 Fa seguir la triste information, Laurent Redoules, Renat Duran, Rotland Garrigues, Michel Fourcade, Felip Rodier, vous…
Montalbanais. Lui aussi la Mòstra del Larzac, Marcelle Dulaud, Félix Castan… D’Art Nouveau aux Rencontres d’Art, à sa manière, podèm dire que son trabalh fit couler l’encre… !!! ??? Son Stabile, érigé en 1996, à Alba Sud, pour marquer les 850 ans de Montalban est un chef-d’œuvre.
Dans sa biographie j’ai lu que ses premiers travaux non-figuratifs, dans les années 50, lui vinrent de sa rencontre avec l’abstraction américaine et de l’art informel.
Aquò dit sa démarche se caractérisera dans un lent processus de dégagement de cette influence initiale et, vers les années 60, pour « structurer l’informel » il utilise des procédures répétitives par superposition de grilles calligraphiques, prend ses distances par rapport à un certain subjectivisme pictural par l’utilisation de l’aérographe.
De 75 à 79, cercaire tèstut, trobaire, il suscite à Toulouse la création, avec Charles-Pierre Bru, Roger Métivet, Claude Stanislas, Gui Boyer, du Groupe « Peinture-Itération » qui oriente ses expérimentations vers un approfondissement conceptuel de l’abstraction… Là Félix Castan parle d’Abstraction au Carré, d’Hyper Abstraction. Lui préfère dire « Abstraction définitive ».
A partir de 1983 il dirige des solutions plus radicales, substitue au concept de composition, de nature heuristique, celui de Distribution algorithmique. L’intervention du sujet est déplacée du domaine des réactions esthétiques immédiates vers celui, plus distancé, de la mise au point et de l’application de SYSTEMES générateurs de l’œuvre.
Dans cette optique il utilise, depuis 1990, un programme informatique original, créé à partir de sa propre thématique formelle. Ici, Cambiaire explore, avec toute la puissance des ordinateurs, les possibilités de combinaisons formelles d’un nombre limité d’éléments plastiques empruntés au vocabulaire de l’abstraction & en particulier à la thématique formelle qui était déjà la sienne quand il travaillait d’une façon plus traditionnelle, à la main.
Sa dernière mòstra à Montauban se tint au Café Durand, en 2014, où il y délégua des « moments stabilisés » extraits de son œuvre logicielle EXPLORER. Bon viatge amic 🙂
Jacme Gaudàs
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