Blandine Roques a le chic pour nous éveiller. Depuis l’ouverture de sa galerie, le niveau des mòstras est là, haut. I agut des peintures Aborigènes d’Australie, « les chants du désert » et les « écorces peintes » de la terre d’Arnhem, mais aussi de l’Inde avec les Warlis. Installèt un polit Fatras avec les artistes autochtones Karolinda, Nabarus, M.al, Daniel-Alexandre Borsetta, Moska, François Werlen… Bing a cada còp.
Donc les quelques 40 rouleaux peints enchantent. Feuilles de papier cousues les unes aux autres et parfois marouflées sur toile.10 à 35 cm de largeur sur 1 à 5 m de longueur. Sommes en Inde, West Bengal et Bihar. Bouffée d’oxy-jeune in situ, la new génération maintient, adapte, regarde son temps à son temps, passe… Bon ici n’avons pas le son mas cadun se pòt contar se vòl.
L’espace est à son aise. Les laies prennent les murs blancs et laissent apparaitre en bouquets de couleurs les désidératas des patuas ou chitrakar, (peintres en bengali). L’histoire est décrite en plan séquence comme un story board ou une bande dessinée. Clunhada à la Figuration libre d’un Pierre François et l’école sétoise, Combas, Di Rosa, Blanchard… Sont aussi conteurs, chanteurs, leur auditoire est essentiellement de religion hindoue ou musulmane, des fois catholique. Les thèmes s’inspirent d’épopées, textes sacrés de chacune des religions. Profanes aussi, faits historiques locaux, nationaux, voir internationaux comme la Révolution française, décès de Mère Teresa, cyclones dévastateurs, bombe d’Hiroshima. Politiques avec le remembrement, le planning familial… La fonction dans l’art. De villes en villages le Patua chante l’histoire peinte, gagne sa vie…
A voir jusqu’au 28 octobre.
Galerie Blandine Roques
3, rue Porte du Moustier
Montauban
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