JACME GAUDAS "Porteur de mots"

journaliste écrivain "Porteur de mots"

21 ! La musique « cacophonera »

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La fête la plus bête du monde !! Tous les ans la même ritournelle et, derrière ce pseudo succès de l’animation nocturne des rues, échec pour la musique. Une confusion entre musiques de rue et musique dans la rue, ce qui n’a aucune conséquence pour la musique tout le reste de l’année et qui entretient des mythes.
L’unitarisme, le contraire du folklore, de la pluralisation des circonstances, des fonctionnalités, des aventures… Comme pour nombre d’autres problèmes français en matière de culture, la solution est décentralisatrice. On ne peut pas imaginer une politique globale dans ses détails qui soient valables partout et pour tous. La seule politique globale nationale, en matière de culture, et donc de musique, devrait être d’aider à la pluralisation infinie des solutions.
Le seul souci de l’administration devrait être de tout faire pour ne rien encadrer, structurer, ne pas gêner les aventures multiformes qui naissent dans chaque « foyer » de musique, villes, « pays », communautés culturelles, quartiers, expériences de groupe, c’est à dire, en positif, pour protéger leurs arrières.
La vie musicale souffre de ces abstractions et des politiques qui s’ensuivent car elles deviennent une seconde nature, et des musiciens, sans s’en rendre compte, alignent leurs secondes natures, leurs pratiques sur des critères administrativo-politiques qu’ils prennent pour la vérité aussi invisible que l’air…
Donc c’est la fête des limonadiers, grands producteurs d’un soir, le grand défouloir des inhibitions.
Sacré Lang, plus fort que Lully ! Si Jean-Baptiste avait obtenu en son temps, par décret royal, le monopole de la production musicale dans le royaume, ce qui eut pour conséquence d’affaiblir, et à terme de tordre le cou à toute la confrérie des ménétriers si importante pour la passation des folklores (blues), sources de création, notre Jack a quant à lui, par une signature, autorisé tout et n’importe quoi pour un soir.
Alors profitez-en car après si vous avez le malheur de jouer dans la rue, vous vous retrouverez illico au violon !

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